Randos dans les Pyrénées Alpes Montagnes du monde | Le Cervin 06/09/03 |
Après la déception causée par l’abandon involontaire de mes 3 compères pour notre périple prévu , il me fallait rebondir .Ce sera donc le Breithorn 4165 m et le Cervin tout seul comme un grand (avec 1 guide tout de même ) . Départ en solo le dimanche 5 sept a/midi après un bisou à ma 2ème petite fille ELISE qui avait fait son apparition quelques jours + tôt , pour arriver à Zermatt le lundi à 14 h . Après les préoccupations hôtelières , direction le bureau des guides ( Alpin Center ) pour cadrer les réservations : ce sera mardi la course de préparation et d’acclimatation(et aussi d'évaluation technique) par la demie traversée ( ???) du Breithorn ( 1 guide + 2 pers ) , mercredi a /midi montée à la Matterhorn-hütte (refuge) et jeudi ascension du Cervin seul avec un guide . Le mardi matin rdv à la gare de départ du téléphérique du Matterhorn – glacier – paradise qui nous monte guide et compagnon de cordée à 3770 m . Le temps est superbe et il ne fait pas froid . Nous quittons rapidement sur le glacier la trace de la voie normale qui permet d’atteindre la crête sommitale du Breithorn en 2h30 pour contourner la base de celui-ci vers le sud en se dirigeant vers le Liskamm . Au bout d’une petite heure nous remontons une raide pente de glace vive qui nécessite la pose de 3 relais sur broches à glace , pour atteindre la crête à l’est du 2ème sommet après le Breithorn et de là nous remontons sur une arête déneigée superbe en bon rocher , qui de vires en cheminées , de dalles en gendarmes nous conduit sur l’arête enneigée et effilée du Breithorn en 3 h . Une heure de + suffisait pour redescendre par la voie normale et rejoindre l’arrivée du téléphérique , soit une petite mise en bouche de 5 h . Tout baigne , le seul ennui c’est que le guide et mon compagnon de cordée , suisses allemands , ne parlent pas un mot de français , ni moi un mot d’allemand ! La conversation s’est limitée à un guttural " ça va Daniel ? " à chaque passage délicat et d’un " first " pour m’envoyer en premier , ou " moment " quand il préparait ses relais ! Sympathique tout de même , nous nous quittons à 13 h et je décide de profiter du soleil pour parfaire mon acclimatation en altitude , je m’installe près de la sortie du téléphérique face à cet immense " glacier paradise " dominé par le Mont Rose à l’est , le Mont Blanc et le Grand Combin à l’ouest et l’inévitable sentinelle de Zermatt , le Cervin au nord ouest . Chaque benne déchargeait sa fournée de touristes , équipés d’appareils photos et de " kolossal " zooms aussi proéminents que la bedaine de leurs proprios ( ach das bier !!!) . Mercredi matin grasse matinée ; le rdv avec le guide étant fixé à 18h30 au refuge , je décide là aussi de passer l’a/midi en altitude et prends le téléphérique du Scharzsee 2500m pour atteindre la cabane ( nom donné par les suisses aux refuges ) vers 14h . Attablé à la terrasse devant un soda , je considérais avec de plus en plus de perplexité la formidable masse du Cervin qui domine de toute sa hauteur le refuge blotti au pieds de l’arête Est voie d’accès au sommet . L’état de décomposition de certaines cordées de retour au refuge n’était pas fait pour me rendre optimiste !! Mon guide Ollivier me remonta le moral rapidement . Le lendemain matin , départ 4h45 , baudrier ajusté , frontale et casque vissés sur la tête , nous attaquons (le mot n’est pas trop fort ) ce fabuleux caillou . C’est parait il la classique la + difficile des Alpes , je n’ai pas d’élément de comparaison mis à part le Mont Blanc par le Goûter , mais je veux bien le croire . Ce fut dur , très dur , mais 4 h après au lieu des 5 prévues normalement nous étions au sommet ou pendant 30 min on se refaisait une santé en admirant un panorama à couper le souffle . Sans paraphraser Pierre Merle , tous nos plus grands amis étaient là , c’est un instant magique qui nous fait tout oublier , la souffrance , le découragement et la peur . En effet , tutoyer sur une vire verglacée de 20 cm de large , l’impressionnante face nord , muraille glacée et verticale de 1200 m , donne des frissons dans le dos . Mais " le véritable courage n’est pas de dire que l’on n’a pas peur , c’est celui de surmonter ses peurs " . Ce guide était formidable de professionnalisme et de sympathie , il faut dans ce genre de binôme , une confiance absolue pour celui qui tient votre vie au bout d’une corde . Dans la descente , rude elle aussi et parfois très exposée , il m’a fait le plaisir de me descendre sur 4 ou 5 rappels vertigineux sur une hauteur de 100 à 150 m . Un vrai régal ! De retour au refuge , mon aspect décalqué n’avait rien à envier à celui de mes collègues de la veille et je me jetais moi aussi goulument sur la bière suisse , plus miraculeuse que l’eau de Lourdes pour , dans ces instants là redonner un peu de vigueur à des muscles harassés de fatigue . Ah le bonheur dans un verre de bière pour un "conquérant de l’inutile " . La descente à Zermatt et le retour à Astaffort la tête pleine du rêve accompli, n’était plus qu’une formalité nécessaire . Le Cervin, c'est quand même un beau caillou et une belle aventure !!!! |
CHAMONIX - ZERMATT et RETOUR DE CHAMONIX / ZERMATT … SANS ZERMATT ! Départ de Miradoux vers 11 heures avec Jean Marc, Michel et Luc, la Golf pleine comme un oeuf, les têtes aussi d'ailleurs. 08/09/03 Départ Champex 8h20 après un bon décrassage, bus scolaire jusqu'à Orsieres puis petit train genre micheline de luxe jusqu'a Le Chable et enfin car postal jusqu'au barrage de Mauvoisin 1900m.départ à 11 h par la rive droite du barrage itinéraire plus long mais plus agréable que la piste qui part rive gauche ,arrivée à la cabane Chanrion 2462m à 16 h . 09/09/03 Nous retrouvons Russel à Chanrion ainsi qu'un groupe UCPA avec son guide + 3 canadiens anglophones faisaient ègalement partie de tout ce petit monde sur la haute route. 11/09/03 Retour à Astaffort. On y reviendra et on fera le Mont Rose!!! |